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Rando, le tour du mont Puget

SOMMAIRE

 

Le mont Puget, c’est cette grosse colline qui sépare les quartiers sud de Marseille et les calanques, voisin du massif de Marseilleveyre, il est la porte d’entrée des calanques au départ de Luminy.

 

Le déroulement de la randonnée sur le Mont Puget

Culminant à 563 m ce qui n’est pas exceptionnel, il domine tout le bord de la mer, ce qui va donner des falaises abruptes, des rochers sculptés par l’érosion et des vallons étroits et encaissés qui dévalent jusqu’aux calanques marseillaises.

Comme pour beaucoup de départs de rando dans les calanques, on va démarrer tout au bout du parc des facultés de Luminy, juste devant l’école des beaux-arts et d’architecture. Les avantages sont multiples, facilité de parking et relativement sécurisé, ce qui n’est pas négligeable quand on abandonne la voiture pour plusieurs heures. 

C’est un début de rando avec élévation lente, ce qui permet un bon échauffement sous les pins du domaine de Luminy. Pour les non motorisés, le terminus de bus reliant le centre-ville sera le point de départ.

Il faut ensuite passer devant la maison forestière, s’engager dans l’allée rectiligne qui s’engage dans les bois, un gros quart d’heure plus tard arrivée au col de Sugito et là les choix de randos sont multiples.

En ce qui nous concerne, nous allons partir à gauche sur une piste RDF qui monte tout contre le flanc ouest du mont Puget.

 

À la première bifurcation de piste, il faut prendre à droite la piste dite chemin du Centaure, subir quelques lacets en balcon qui permettent d’avoir une vue changeante sur Marseille et sa rade, l’archipel du Frioul et dans une autre direction vers les calanques.

Malgré le vent violent, un beau voile de pollution sur la cote bleue. Devant nous, les quartiers sud de Marseille et au premier plan les facultés de Luminy, en bas.

Au prochain carrefour de piste (toujours ignorer les sentiers qui ne mènent nulle part), prendre à gauche, nous allons longer le mont Puget par le dessus des falaises de Luminy direction nord-ouest jusqu’au col Ricard.

 

Au col, la trace rouge venant du col de la Gineste nous rejoint par la gauche. Il faut l’ignorer et contourner le mont par le nord, descente jusqu’au Puits de Cancel, facilement reconnaissable, c’est la seule zone boisée et verte du coin ! 

La trace est balisée en rouge et évidente, ignorer les pistes qui partent vers le nord-est. Au puits de Cancel, zone fraîche et verdoyante, le choix se pose entre le vallon de l’herbe, à gauche, et le vallon de Ste Marthe, balisage vert à droite, plus raide, plus sportif, légèrement plus court aussi.

 

Les deux choix amènent au même endroit par des difficultés différentes et nettement supérieures par le vallon de Ste Marthe :

  • le vallon de Ste Marthe, exposé plein nord, où le chemin est assez étroit et encaissé, on n’y voit le soleil que rarement ;
  • de beaux escarpements rocheux qui demandent tout de même un petit effort.

Nous passerons par ce vallon qui grimpe sèchement dans les blocs rocheux avec des passages escarpés demandant un certain équilibre et du grip sous les chaussures, roches glissantes à foison.

Ce sentier se termine par un pierrier limite éboulis dans une zone aride à souhait et battue par le mistral qui souffle à 80 km/h. Sur la crête, c’est à la limite du supportable tant le vent se déchaîne. Le peu de végétation présente sur ces crêtes ne se dresse pas bien haut, peu d’eau et beaucoup de vent… il vaut donc mieux rester caché.

 

Au grand cairn bien visible, partir hors balisage plein sud droit vers le vallon qui plonge vers la mer tout au loin. Reprendre un balisage jaune et vert jusqu’au col de la Candelle, là aussi quelques passages sportifs, mais sans grandes difficultés.

 

Enfin, la descente vers le sommet de la Candelle. C’est juste avant d’arriver au col de la Candelle que nous allons pique-niquer, en choisissant, comme toujours quand on le peut, un coin face au soleil et surtout à l’abri du vent.

 

De là où nous sommes, nous avons le Puget dans le dos, puis de gauche à droite, les falaises de soubeyranes dans l’échancrure du vallon, la candelle, le candeloun, le promontoire des Américains et le belvédère du crêt St Michel. Puis, tout en bas, le torpilleur de Sugiton et la calanque de Morgiou.

 

Autant dire que les conditions sont remplies pour ne plus avoir envie de repartir, notamment en regardant le sentier qui descend en dessous de nous.

D’autant plus que c’est une descente brutale et virage à 90 ° qui nous fait rejoindre le GR98-51 que nous allons conserver jusqu’au retour au col de Sugiton. Ensuite, passage au pied de la Candelle et du Candeloun lieu dit la Cathédrale, vu l’imposante paroi rocheuse qui nous surplombe. Direction vers le promontoire des Américains, cette portion de sentier en corniche qui surplombe la falaise des toits. Il s’agit d’un sentier ne présentant aucune difficulté, mais les personnes sujettes au vertige devraient s’abstenir.

 

Le vallon de l’ours sera contourné sans difficultés puis arrivée à un embranchement délicat, le GR se sépare sur quelques mètres pour proposer une descente soit par les rochers, soit par l’éboulis !

 

Pour ma part, j’ai choisi de passer par l’éboulis, descente verticale de plusieurs étages en quelques minutes.

 

C’est une descente vertigineuse, sans risques si on est prudent et attentif, mais surtout ne pas prendre de vitesse, il n’y a rien pour se tenir et encore moins pour s’arrêter ! Tout là-haut, derrière nous, la Candelle et son Candeloun, nous y étions il y a juste quelques minutes de là.

 

La suite devient une petite plaisanterie pour rejoindre en suivant le GR, le col de Sugiton et le parc de Luminy.

 

Pour conclure, c’est une randonnée majuscule, classée niveau 3 qui demande un certain entraînement et une absence de crainte du vertige.

 

Pour cette promenade, nous avons compté 4 h 1/4 de marche plus les pauses, un dénivelé cumulé positif de plus de 800 m et une altitude maxi atteinte de 520 m.