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Un week-end en Bourgogne à Dijon

 

J’ai été invitée il y a quelques semaines à passer un week-end en Bourgogne. Le but de ce week-end, découvrir la Bourgogne et spécialement les vins de Bourgogne. Un week-end, on est d’accord, c’est trop court pour découvrir vraiment une région, mais accompagnés par Pénélope, notre géniale accompagnatrice de l’Office du Tourisme, un super planning et des visites hyper bien organisées, et bien, c’est presque possible.

 

J’étais déjà allée à Dijon, il y a quelques années, mais je n’avais franchement pas vu grand-chose de la ville. J’y avais fait l’aller-retour, pour une visite exceptionnelle de La Fabrique de Pain d’épices Mulot et Petitjean. D’ailleurs l’article de la véritable recette du Pain d’épices confiée par la Maison Mulot et Petitjean est l’article le plus vu sur mon blog. Ironie des choses, c’est également la seule recette publiée sur mon blog que je n’ai pas faite.

 

Pour en revenir à nos moutons, je ne savais pas trop comment vous raconter ce week-end en Bourgogne, alors je me suis dit que j’allais faire simple en vous racontant les deux jours chronologiquement et lister les bonnes adresses que nous avons pu y découvrir. Ce sera donc un récit en deux parties : dans ce billet, je vous raconte notre première journée à Dijon et autour et dans la deuxième partie, nous serons à Beaune et alentours (avec notamment un merveilleux vol en montgolfière !).

 

Nous sommes partis de Paris et arrivés le vendredi soir à Dijon, la capitale de la Bourgogne (1 h 30 en TGV sans arrêt). La gare de Dijon est assez centrale. Dans le train, nous avons profité pour faire connaissance. Je connaissais déjà Céline avec qui je suis partie en Pologne et dans le Lot, et à qui je dois quelques-uns de mes meilleurs souvenirs de blogtrips, et Adeline, avec qui j’étais en Guadeloupe l’hiver dernier. J’ai tout de suite trouvé Lilou très belle et très drôle, et j’ai immédiatement compris que j’allais bien m’entendre avec Jean-Philippe. Hormis la découverte d’une destination dans des conditions extra-ordinaires, une des raisons pour laquelle j’aime partir en blogtrip, c’est parce que c’est toujours l’occasion de rencontrer IRL d’autres blogueurs et de faire de nouvelles connaissances sympas. C’est aussi l’occasion de discuter de nos pratiques respectives, d’échanger sur ce drôle de métier/passion qu’est le blog. Et puis, j’aime les gens et j’aime la vie en communauté, ce qui est un peu le cas pendant les quelques jours que dure un blogtrip.

 

Arrivés à Dijon, nous avons fait la connaissance de la pétillante Pénélope, de l’Office de Tourisme de Bourgogne, qui nous accompagnera durant tout le week-end. Direction l’hôtel Vertigo, un hôtel-spa qui fait partie des Design Hotels. Sa décoration très moderne, le mobilier design et futuriste et l’ambiance très contemporaine répondent en ce sens à leur exigence en matière de design, d’architecture et de services. L’hôtel se trouve dans un très bel immeuble des années 1920-30, inscrit au titre des monuments historiques.

 

Nous avons 15 minutes pour poser nos valises et nous retrouver dans le hall, pour aller dîner. Nous dinerons au Pré aux Clercs by Georges, un restaurant réputé de Dijon, à la carte signée Georges Blanc, le prestigieux chef étoilé. On nous propose un menu avec des classiques de la cuisine bourguignonne. On commence avec un kir au cassis, et je découvre l’importance du cassis en Bourgogne, ici, on ne rigole pas avec le Kir : c’est une crème de cassis de Dijon associée au vin blanc aligoté. Tout le reste, c’est du faux ! En entrée, nous avons un plat avec des escargots de bourgogne, j’adore ça, ça tombe bien. En plat un quasi de veau (la cuisson était parfaite) et une purée (à tomber) et en dessert une excellente tarte aux figues. Le tout accompagné de vin de Bourgogne bien évidemment.

 

J’ai zappé la balade nocturne dans Dijon et je suis rentrée sagement à l’hôtel. Sur le chemin du retour, j’ai pu tout de même avoir un aperçu de Dijon by night, où les places et les principaux monuments sont mis en valeur par un éclairage public adapté. En plus, cette nuit-là, il y avait une pleine lune hypnotique.

 

Dijon, ville d’art et d’histoire

En 2008, la ville de Dijon a reçu le label « Ville d’art et d’histoire », attribué par le ministère de la Culture et de la Communication. Il souligne la démarche volontaire de la ville en matière de connaissance, de conservation et de mise en valeur de son patrimoine architectural et culturel exceptionnel.

La ville et le ministère de la Culture ont signé une convention. Elle définit les objectifs du label « Ville d’art et d’histoire » au sein de la politique menée par Dijon pour une durée de 10 ans. La ville s’engage à recourir à des professionnels qualifiés (animateurs du patrimoine et guides conférenciers) et à concevoir un Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine.

 

Le lendemain matin, nous partons découvrir le centre historique de Dijon, à travers le parcours de la Chouette, un itinéraire urbain de 3 km, composé de 22 étapes. Tout le long du parcours, on retrouve une petite marque scellée sur les trottoirs, pour nous guider. Nous ne ferons pas toutes les étapes du parcours, mais suffisamment pour découvrir de belles façades et monuments. Dijon a été labellisée “ville d’art et d’histoire” en 2008 et est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. On retrouve à Dijon des traces de l’époque romaine, médiévale, avec les maisons à pans de bois et aux toits multicolores (je suis tombée amoureuse des toitures en tuiles vernissées), de l’époque renaissance et du XVIIIème. La ville est charmante.

 

La Moutarde de Bourgogne

 

Côté gastronomie, nous ne pouvions pas ne pas visiter la Moutarderie Fallot, un des rares fabricants à utiliser le procédé original de broyage à la meule de pierre. Effectivement, leur moutarde est excellente ! Nous avons droit à une dégustation de différentes moutardes, et j’en achète plusieurs, dont une au yuzu. Nous sommes assez fans de moutarde à la maison. J’apprends à cette occasion que la moutarde de Dijon est la dénomination générique d’une recette, et qu’on peut faire de la moutarde et l’appeler Moutarde de Dijon, partout dans le monde. Depuis quelques années, les producteurs et fabricants régionaux de moutarde ont relancé la culture de la moutarde en Bourgogne. La Moutarde de Bourgogne est fabriquée avec des graines produites en Bourgogne et avec du vin d’appellation d’origine contrôlée produit en Bourgogne et est labelisée IGP (Indication d’Origine Protégée).

 

Nous découvrons ensuite les Halles centrales de Dijon (inscrites aux monuments historiques) qui abritent le marché. J’ai beaucoup aimé la belle architecture métallique et leur couleur bleue. Il parait que le brunch des Halles (tous les dimanches de mai à septembre, réservation obligatoire) est à tomber ! Après un petit tour dans le marché, nous nous posons dans un café alentour, le temps de boire un petit café et de papoter ensemble.

 

Nous quittons le centre ville pour aller visiter le Musée de la Fabrique de Pain d’épices Mulot et Petitjean. Lorsque j’avais rencontré Catherine Petitjean il y a quelques années, elle avait évoqué cette idée de faire un musée attenant à la Fabrique, pour raconter l’histoire de l’entreprise familiale. J’étais heureuse de voir que son projet avait abouti. Le musée est mignon. Après une première salle, réplique exacte du bureau historique du grand-père, dans lequel Catherine Petitjean travaille toujours, s’enchainent des salles sur l’histoire de la famille et des produits et outils nécessaires à la fabrication du pain d’épices. La dernière salle et ses vitres qui donnent sur l’atelier de fabrication est très originale avec des écrans sur lesquelles apparaissent, en taille réelle, à tour de rôle, les employés de la fabrique, chacun racontant son travail. On découvre ainsi toute la chaine de production, depuis la réalisation de la pâte mère, jusqu’à la décoration finale.

 

Après la visite du Musée et la dégustation de quelques douceurs, dont les nonnettes que j’adore (celles au cassis et à l’orange sont mes préférées), nous quittons Dijon pour déjeuner à Morey-Saint-Denis, dans le restaurant Castel de Très Girard. Pendant la 1/2 heure de route, je regarde le paysage. Nous empruntons la route des vins de Bourgogne. Le vignoble est partout. Avec ses couleurs d’automne, le paysage semble avoir été recouvert d’or. C’est tout simplement magnifique.

 

Castel de Très Girard

 

Morey-Saint-Denis en Bourgogne surplombe le vignoble de la Côte de Nuits. La belle demeure bourguignonne, ancien pressoir du 18ᵉ siècle, devenu cave coopérative, puis domaine viticole, et auberge dans les années 70, Castel de Très Girard est maintenant un château hôtel 4 étoiles, avec un restaurant qui propose une cuisine savoureuse, où la tradition régionale se nourrit d’influences internationales. C’est très beau.

 

En entrées, nous avons eu un plateau de charcuteries et fromages régionaux à partager, et ensuite, un plat de pâtes façon risotto et pour finir un dessert à l’ananas. Le cadre est charmant (mention spéciale pour les tapisseries magnifiques des toilettes) et le déjeuner parfait. Là encore, nous dégusterons des vins de Bourgogne en parfait accord avec nos plats. Le restaurant possède plus de 1000 références de vins, avec une belle place pour ceux de la région.